La Grand’ chambre de la Cour de cassation accueillait le colloque « Femmes, droit et justice », organisé par le ministère de la Justice, l’École nationale de la magistrature et la Cour de cassation dans la continuité de la Journée internationale des droits des femmes le 11 mars dernier

Femmes, droit et justice
Ce 11 mars, la Grand’ chambre de la Cour de cassation accueillait le colloque « Femmes, droit et justice », organisé par le ministère de la Justice, l’École nationale de la magistrature et la Cour de cassation dans la continuité de la Journée internationale des droits des femmes. Cet événement conduit par Isabelle Rome, Haute-fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes, a permis de s’interroger sur la place des femmes, qu’elles soient dans le prétoire ou sur le banc des accusés.

Invisibles pionnières
Magistrates, bâtonnières, avocates : la gent féminine représente aujourd’hui 66% du corps de la magistrature1. Mais, comme le souligne Bertrand Louvel, premier président de la Cour de cassation, ce pourcentage élevé est le résultat d’une « longue lutte initiée au barreau » par Olga Balachowsky- Petit et Jeanne Chauvin. Car si ces dernières prêtent serment aux premières heures du XXe siècle, c’est seulement le 11 avril 1946 que la loi permet aux femmes d’accéder à la magistrature. Pour autant, « le périmètre dévolu aux femmes demeure longtemps confiné aux registres de l’enfance délinquante ou du droit de la famille, » précise Gwenola Joly-Coz, présidente du TGI de Pontoise. Ce n’est qu’à partir des années 70 et du combat de Gisèle Halimi que les représentations commencent à évoluer.

Aujourd’hui, même si certaines inégalités demeurent, les magistrates ne sont plus cantonnées au Siège et le pourcentage d’avocates inscrites au barreau de Paris est de 54%. Ces acquis sont l’œuvre de pionnières dont l’histoire n’a pourtant pas gardé trace. C’est pourquoi « il est important de contribuer aujourd’hui à rendre ces femmes visibles », ajoute Gwenola Joly-Coz. La plus grande salle du tribunal de Paris vient ainsi d’être baptisée du nom de Charlotte Béquignon-Lagarde, première femme à avoir intégré2 la magistrature, le 16 octobre 1946.

Source : http://www.justice.gouv.fr/haute-fonctionnaire-a-legalite-femmes-hommes-12939/missions-12942/femmes-droit-et-justice-32218.html

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